je vais vous faire mediter sur une phrase d'alain gerbault

"je ne crois pas en la dignité et la necessité du travail .le travail n'est sacré que lorsque on desire acquerir ce qui est necessaire a l'existence (un bateau)"

d'assimiler "sacré" à "dignité et nécessité"!

"le travail n'est pas fait pour l'homme. La preuve, c'est que ça le fatigue..."

plus sérieusement :

"l'Homme est un être de désir. Le travail ne peut qu'assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant au premier. Ceux-là ne travaillent jamais..."

(Henri LABORIT - "Eloge de la fuite")

... le chômage.
Le travail est une chose structurante, saine, valorisante SAUF quand il est encadré par des cons, pratiqué à l'excès, ou en dépit de toute cohérence.
Bref, le problème, ce n'est pas le travail en soi, c'est ce que les crétins en ont fait.
Personnellement je pense que dans ce pays on travaille deux fois trop.
Sans doute parce que faire autrement nécessiterait beaucoup plus de réflexion, d'ingéniosité, d'humilité, de créativité, de tout un tas de choses dont nous sommes avares, par paresse et par habitude ou parce qu'on est exploités par des gens qui ont les moyens de nous faire croire que c'est la seule voie possible (qu'on les pende par les bourses à la plus haute vergue).

Culsec a écrit:... le chômage.
Le travail est une chose structurante, saine, valorisante SAUF quand il est encadré par des cons, pratiqué à l'excès, ou en dépit de toute cohérence.
Bref, le problème, ce n'est pas le travail en soi, c'est ce que les crétins en ont fait.

Pour une fois , 100% d'accord avec toi Culsec ; le chomage est la pire des situations , en particulier pour toute la generation des jeunes d'aujourd'hui qui errent d'interim a cdd puis renouveau case chomage , et qui seraient bien etonnés , ou ecoeurés , de lire parfois les elucubrations , sur ce genre de sujet , des vieux que nous sommes ( pas beaucoup de moins de 40 dans nos forums ... )

" J'aime le travail : il me fascine. Je peux rester des heures à le regarder"

--
Jerome K. Jerome dans "Trois hommes dans un bateau"

guy a écrit:
"l'Homme est un être de désir. Le travail ne peut qu'assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant au premier. Ceux-là ne travaillent jamais..."

(Henri LABORIT - "Eloge de la fuite")

Qu'est qu'on a pu aimer lire Laborit dans les années 70 : " La nouvelle grille" " l'homme et la ville" etc........je n'ai pas essayé de le relire depuis, mais à l'époque son discours me semblait d'une formidable clarté.

ah, l'éloge de la fuite, qu'est-ce que j'ai aimé ce bouquin, même si certains passages furent un peu laborieux pour mon petit intellect.

Whouahhhh ! des fans de Laborit, un de mes maîtres à penser (qui naviguait, en plus) ! Merci les copains...

allez... une petite dernière avant la banette :

"Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre a route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l'arrière avec un minimum de toile.
La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l'horizon des calmes retrouvés.
Rivages inconnus qu'ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé "Désir" ..."

si mes souvenirs sont bons il s'agit là du préambule de l'éloge de la fuite.
J'aurais aimé savoir écrire aussi bien !

Laborit, ... celui qui s'est amusé à électrocuter des rats en s'imaginant que c'était des hommes ?

Bon, je suis en train de me mettre dans une situation imaginaire qui sera à coup sûr génératrice d'angoisse
dès que mon système d'inhibition le jugera nécessaire !!! :winsta:

Euh ... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Culsec a écrit:... le chômage.
Le travail est une chose structurante, saine, valorisante SAUF quand il est encadré par des cons, pratiqué à l'excès, ou en dépit de toute cohérence.
Bref, le problème, ce n'est pas le travail en soi, c'est ce que les crétins en ont fait.
Personnellement je pense que dans ce pays on travaille deux fois trop.
Sans doute parce que faire autrement nécessiterait beaucoup plus de réflexion, d'ingéniosité, d'humilité, de créativité, de tout un tas de choses dont nous sommes avares, par paresse et par habitude ou parce qu'on est exploités par des gens qui ont les moyens de nous faire croire que c'est la seule voie possible (qu'on les pende par les bourses à la plus haute vergue).

Mesdames, Messieurs,

J'ai par moment, la sensation que cet homme là lit dans mes entrailles et réussi avec le talent que je n'ai pas à exprimer le fond de mes pensées ....

.

guy a écrit: A l'intention de Gadloo...

Guy, tu es pire que Laborit avec sa gégène sur les rats .....

Comment oses-tu me mettre en face de Nicole Garcia à cette heure-là ????
Ca y est, je suis sous stress pour une partie de la journée.

Oui ! Quel chef d'oeuvre !

Gadloo a écrit:Comment oses-tu me mettre en face de Nicole Garcia à cette heure-là ????...

Toi aussi, elle te fait ça ?

Deux actrices ont incarné mes deux modèles féminins :

Nicole Garcia et .... Stéphan audran

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"Le travail, c'est la santé... Mais à quoi sert alors la médecine du travail ?"

Gadloo a écrit:Deux actrices ont incarné mes deux modèles féminins :

Nicole Garcia et .... Stéphan audran

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

a vous voir dans cet état, je crois qu'il y a péril en la demeure

Pour éviter de télescoper nos esprits immatériels, tu rêves Audran, je rêve Garcia (Nicole, pas José, œuf corse).

PYM a écrit:Pour éviter de télescoper nos esprits immatériels, tu rêves Audran, je rêve Garcia (Nicole, pas José, œuf corse).

INNEGOCIABLE

Les deux sont à moi.

Mais c'est dimanche, jour de grande bonté, alors je te laisse rêver

Culsec a écrit:
Bref, le problème, ce n'est pas le travail en soi, c'est ce que les crétins en ont fait.
Personnellement je pense que dans ce pays on travaille deux fois trop.
Sans doute parce que faire autrement nécessiterait beaucoup plus de réflexion, d'ingéniosité, d'humilité, de créativité, de tout un tas de choses dont nous sommes avares, par paresse et par habitude ou parce qu'on est exploités par des gens qui ont les moyens de nous faire croire que c'est la seule voie possible (qu'on les pende par les bourses à la plus haute vergue).

j'ai eu ce genre de réflexion naguère ; dans les crétins je n'incluais pas seulement les "offreurs" de travail (i.e les patrons dont j'étais) mais également les conseilleurs, gouvernants, et les salariés eux-mêmes (dont j'étais aussi).

J'entends "crétin" au sens de ne pas avoir (ou pas suffisament) de sens critique, ou de ne pas pouvoir l'exercer (rôle de la propagande) ou encore de ne plus en avoir la force ou la volonté. Une forme de maladie intellectuelle en quelque sorte. Ou encore de ne pas être capable de choisir, ni de mettre en perspective (notre conception du travail est culturelle et tient, en Occident, beaucoup de l'influence chrétienne ; il n'y a qu'à voir comment nous qualifions les peuplades qui se bronzent prétendûment toute la journée au lieu d'aller bosser)

Je me suis alors mis à temps partiel, ce que tout le monde ne peut pas choisir de faire évidemment, mais bien davantage le pourraient que ceux qui le font.

Du coup j'ai eu moitié de temps libre et moitié travail rendu encore plus agréable et moins stressant. Je me suis ensuite apperçu que je pouvais même "améliorer" ce ratio.

le temps partiel est la solution la moins bete de nos jours :diminuons nos besoins pour pouvoir travailler moins !felicitation ptit louis

pierre a écrit:le temps partiel est la solution la moins bete de nos jours :diminuons nos besoins pour pouvoir travailler moins !felicitation ptit louis

disons plutôt que, pour ceux qui le peuvent, il s'agit une voie à explorer réellement, de concert avec un mode de vie frugal.

Au fait, dans lequel de ses livres peut-on trouver cette citation ? Ca m'intéresserait de connaître son contexte.

cette phrase est extraite de "mon bateau ,l'alain gerbault"edition amiot dumont paris page 138 (pierre est le plus grand collectionneur de livre de mer!)

Moi aussi, j'ai pas mal de bouquins de et sur Alain Gerbault dans ma bibliothèque nautique, mais je ne connaissais pas celui-là.
Je ne trouve pas sa phrase très sympa pour les gens qui bossent pour assurer leur survie et qui ne considèrent pas forcément qu'un bateau est nécessaire à l'existence.
Savait-il lui-même ce que travailler veut dire ?
Il y a décidément des aspects du personnage que je trouve très déplaisants.

pierre a écrit:"le travail n'est sacré que lorsque on desire acquerir ce qui est necessaire a l'existence (un bateau)"

Ce qui est nécessaire à l'éxistence est d'ordre alimentaire (voir spirituel pour certain). Et même pour un bateau, il n'y aura rien de sacré dans le travail. Car seule la folie conduit à en posséder un. My kingdom for a horse!

et si tout le monde voulait un bateau....ça me ferait trop de boulot

dans sa démesure avait au moins l'excuse d'avoir besoin d'un cheval. Les français moyens qui triment comme des fous pour assurer le bien-être de leur famille jusqu'à bientôt 62 berges au minimum n'ont pas tous besoin d'un bateau, ce qui n'enlève rien à la dignité ni à la nécessité, ni même à la sacralité, de leur travail, aussi modeste soit-il. Gerbault, s'il a vraiment dit ça, était complètement à côté de la plaque.

Gadloo a écrit:Deux actrices ont incarné mes deux modèles féminins :
Nicole Garcia et .... Stéphan audran

Garcia, Garcia, c'était pas plutôt un sergent? Quant à Babette Audran, maitre-queue exceptionnel...