Une belle histoire d'amour comme je les aime ...

Jean-Marie est fonctionnaire aux RG de Hyères. Un jour il reçoit un coup de fil de Jean-Pierre, député UMP du coin.
L’élu demande au flic d’enquêter sur Marie-Jeanne, belle quinqua qui réside depuis peu à Hyères mais qui s’est faite remarquer par le député en raison de ses gros investissements dans l’immobilier, de ses relations avec la mairie (divers-droite) et de quelques noms connus et fichés au grand banditisme.
La demande du député n’est pas très réglo et du coup Jean-Marie informe le chef des RG varois qui s’appelle Bernard.
Mais Bernard donne quand même son accord pour l’enquête sur Marie-Jeanne.
Jean-Marie commence son travail : il fouille dans les fichiers (et on n’en a beaucoup !) et appelle des collègues à Paris.
Il s’aperçoit que Marie-Jeanne a tenu 3 boîtes de nuit en banlieue parisienne dont une qui a été plastiquée.
Mais Jean-Marie découvre aussi que si Jean-Pierre veut en savoir plus sur la belle c’est parce qu’elle est une très grande copine de son rival politique, le maire divers-droite de Hyères depuis 25 ans qui s’appelle Léopold et qui a 84 ans.
Elle ne fait pas de politique mais elle finance les campagnes des potes de Léopold dont un de ses adjoints
qu’elle a relooké et qui a écrasé l’UMP lors des cantonales de 2004.
A part ça, rien.

Du coup Jean-Michel, flic consciencieux, décide d’aller plus loin : il invite Marie-Jeanne à dîner histoire de la cuisiner un peu.
Manque de pot, au cours de ce dîner, Jean-Michel devient raide dingue de la nana.
Au point de plaquer sa femme et de s’installer chez la belle.
Bernard, le patron des RG, apprend l’histoire.
Jean-Pierre, lui, n’est au courant de rien.

En 2005, au cours d’une visite dans le coin de Renaud Dutreil (Ministre des PME, du commerce, etc …) tout ce petit monde se retrouve autour d’un pince-fesses.
Marie-Jeanne est là aussi.
Au cours de la soirée Jean-Pierre qui s’impatiente devant la lenteur de l’enquête prend Jean-Michel à partie et commence à l’engueuler devant tout le monde.
Jean-Michel explique calmement qu’il n’y a que des rumeurs puis envoie bouler le député qui se met à hurler.
Tout le monde se regroupe autour des deux hommes et découvre l’histoire à commencer par Marie-Jeanne.
De retour à la maison elle demande des explications et Jean-Michel se met à table et lui avoue l’origine de leur histoire d’amour.
Coup de mistral dans la maison, le couple explose puis se rabiboche.
Un mois après le flic est muté dans l’arrière-pays varois puis est écarté des RG à la suite de deux rapports écrits par le commissaire divisionnaire
au sujet de Marie-Jeanne dont un qui soupçonne Jean-Michel de la tuyauter sur le milieu varois.

En 2008, les « bœufs-carottes» (Inspection Générale de la Police Nationale, IGPN), est saisie de l’affaire. Gardes à vue, perquisitions,
mais ils ne trouvent rien de probant à part quelques consultations du fichier Stic sur des notables du coin
et c’est assez pour mettre Jean-Michel à la retraite à 47 ans et envoyer le couple en correctionnelle.

Résultat des courses : 6 mois avec sursis pour violation du secret professionnel pour Jean-Michel, 4 mois avec sursis pour Marie-Jeanne pour recel.
Le député n’a rien eu.
Mais il y a une justice : le député s’est pris une gamelle aux municipales de 2008 face à un dauphin du vieux Léopold qui est mort la veille du scrutin !

...et eurent beaucoup d'enfants...

Carquei n'est pas dans le coup.......et Pierre non plus, c'est tout de même incroyable ces soupçons....

trois de plus! pourtant dans le var c est rare

continuons et les quartiers vip seront plus bondés que les prisons

Et bientôt, tu va nous dire que dans ce coin là, on assassine aussi des députés, peut être ?
Ou que le fameux léopold se fait bastonner quasiment à mort, tant qu'on y est.

Je ne sais pas ailleurs mais dans le coin les "connivences" entre politique et mafia font partie du paysage.
Fut un temps ou entre Defferre, Arreckx, et Medecin, toute la cote était verrouillée . Avec une petite couche supplémentaire de barbouseries à Toulon pour causes de ventes d'armes et d'Arsenal.

Etre en prison pour un crime n'empêche pas de commencer un autre crime.

Victor hugo

Carquei a écrit:Et bientôt, tu va nous dire que dans ce coin là, on assassine aussi des députés, peut être ?
Ou que le fameux léopold se fait bastonner quasiment à mort, tant qu'on y est.

Je ne sais pas ailleurs mais dans le coin les "connivences" entre politique et mafia font partie du paysage.
Fut un temps ou entre Defferre, Arreckx, et Medecin, toute la cote était verrouillée . Avec une petite couche supplémentaire de barbouseries à Toulon pour causes de ventes d'armes et d'Arsenal.

pire , des femmes deputées!

Carquei a écrit:Je ne sais pas ailleurs mais dans le coin les "connivences" entre politique et mafia font partie du paysage..

C'est bien ça qui m'a fait marrer. Jaune.
La collusion entre ces petits milieux. C'est du grand paradoxe, du romanesque et c'est surtout dans le sud qu'on voit ça même si la région parisienne n'y échappe pas.

Il se trouve que ça se passe avec un milieu politique de droite mais ça aurait aussi pu se passer à Marseille avec le PS de Guerrini dont on ne parle pas assez d'ailleurs.
C'est, en fait et surtout, une spécialité locale.
Pour ce qui est des convictions politiques de tout bord, parler de la classe laborieuse avec Guerrini par exemple, ça doit donner le vertige. ;-)))

Gadloo a écrit:... parler de la classe laborieuse avec Guerrini par exemple, ça doit donner le vertige.

La classe laborieuse....s'agit-il (s'agite-t-elle?) de celle qui arpente, de long en large, les trottoirs fosséens ?

Le vertige serait alors de l'Amour (note : pas le sentiment, peu d'amour la-dedans, mais le fleuve Russe, de circonstance depuis l'implantation méridionale des mafias russes pour la gestion du personnel de manutention péripatéticien ).