départ imminent

bon repos C.-E. ! et au plaisir de lire ton récit.

A l'occasion, tu vas aussi pouvoir discuter avec Bus de votre parcours commun en tri, ce qui devrait être passionnant.

Lorsque je vous ai quitté la dernière fois, j'avais quitté Boulogne et faisais route doucement avec 5 Kts de vent au près cap à l'ouest. Juste après avoir posé l'Iphone, le vent mourut....Vers 14 heure il ressuscita venant de l'ouest, vu l'heure et ne voulant certainement pas faire de nuit en mer, je décidai de mettre le cap vers le le nord ouest. au fur et à mesure de l'avancée, je repoussai le port d'atterrissage, jusqu'à finalement Brighton. Mais je n'avais pas prévu l'arrivée de nuit!
Bien sûr la lampe de poche minable de l'ancien proprio ne fonctionne pas malgré les piles neuves que je lui avais mise, et la vérification de son fonctionnement lors du départ...Puis si près du port impossible de trouver l'astuce pour éclairer ces instruments, enfin, mon nouveau jouet, le GPS a sa carte qui s'arrête juste à l'entrée du port!!!! Heureusement que quelques décennies de nav à l'ancienne m'ont habitué à de la méthode et de l'anticipation, j'avais parfaitement mémorisé l'entrée étudiée dans le livre de bord. Arrivée vers 22 heure, dans une marina sans intérêt, dont l'entrée fait 15 m de large à marée basse le double à marée haute, feux pas trop visibles sur l'arrière plan d'immeubles cafés restaurants bien lumineux.
Le lendemain, départ au près tribord amure vers le sud ouest. Au départ j'espérais une anglo comme Aurigny pour gagner vers l'ouest. Le vent de 15 Kts forcit jusque vers 25 Kts, la mer est vraiment pénible, "cassante....." Le flotteur sous le vent passe bien plus de temps sous l'eau qu'au dessus, transperçant chaque vague, ne laissant pas le temps à "Blue Motion" d'accélérer comme il le devrait avant d'être franchement ralenti. C'est curieux de sentir le bateau se trémousser constamment. Il est tout en souplesse le diable!
Le plaisir de cette traversée sera franchement terni par l'évidence d'infiltration d'eau de mer. Déjà à Boulogne j'avais remarqué un coussin mouillé; j'avais mis cela sous l'effet d'une des vagues ayant un peu inondé le cockpit malgré la capote. A l'évidence, et après de longues observations, l'eau arrive semble-t)il derrière vraigrage et conter moule au niveau de la jonction coque-pont! de moindre manière au niveau du bras de liaison dans la cabine avant...
Je passerai donc ma journée à descendre avec l'éponge pour d'abord identifier puis sécher au fur et à mesure. Arrivée à Cherbourg, vers 22 heure le moral bien bas de savoir mon bel insecte ainsi fragilisé.
Le lendemain, départ vers 9 heure, malgré le courant contraire et au près pour gagner quelques miles à l'ouest vers le raz Blanchard. La mer à la sortie de Cherbourg est vraiment pénible sur 1/2 mile, avec un courant important portant à l'Est, me donnant un cap 050.....pas fameux!
Mais à peine sortie de cette zone, virement vers l'ouest, et en restant tout près de la cote en nombreux virement pour éviter le courant et même parfois trouver quelques zones de contre courant. Puis la marmite de la pointe, ou BM n'était pas au meilleur de sa forme même si le mono de 11 m qu'il a doublé a dû passer le double de temps dans cette zone. Il faut dire que je suis passé très très prés de la côte. Puis juste après le Raz, le courant se renversai me donnant un passage à l'Est de Guernsey à 15 Kts......, puis passage à l'ouest des roches Douvres où la mer est un peu pénible encore, pour une arrivée à Perros Guirec de nuit descendant au travers à 15 Kts dans cette baie.
Grande gentillesse de l'éclusier qui me guidera dans cette nuit noire pour passer au bon endroit au dessus du seuil.
Réveil moins bon par le jeune préposé du port qui sautera sur mon pont à 8 heure pour se faire payer!

Bon, la suite après mon petit tour au bateau...

on en veut encore!!! vivement ton retour en espérant que tu t'es pas arrêter boire un coup...

a+

Pierr

clarivoile a écrit:... Le flotteur sous le vent passe bien plus de temps sous l'eau qu'au dessus, transperçant chaque vague, ne laissant pas le temps à "Blue Motion" d'accélérer comme il le devrait avant d'être franchement ralenti. C'est curieux de sentir le bateau se trémousser constamment. Il est tout en souplesse le diable!...

Impressionnant, et avec quel type de houle tout ça ???
Pour sur ça doit te changer de PDM !!!

était surtout très courte.Je ne sais pas trop évaluer la hauteur des vagues, j'aurais dit 2 m, déferlante 1 sur 5. Rien de bien dramatique ni inquiétant. Sur PDM, ça nous aurait empêcher de manger à table!
Je n'ai jamais été inquiet sur le bateau, juste terriblement déçu des soucis d'infiltration de mon beau bateau tout neuf. . Par contre, surpris par sa souplesse générale, ça change par rapport à PDM. Pour la vitesse, je ne pense pas que PDM aurait été moins rapide dans ces conditions, mais je suis sûr que je n'aurais pas eu à mettre de ciré!
A ce propos, je ne peux que me réjouir de mon investissement. Ces vêtements de mer sont vraiment confortables et efficaces.

Je ne suis pas très surpris que dans une mer difficile PDM s'en tire au moins aussi bien qu'un "petit" tri même bien toilé.
Maintenant que tu es à LR as-tu eu le temps de faire plus d'investigations quand à tes soucis d'infiltration d'eau ?

Départ de Perros vers 10 heure cause hauteur d'eau au dessus du seuil. Temps gris mais agréable, et du près par 10 1é Kts de vent. Chance, je ne ferai qu'un seul bord tribord amure pour relier l'entrée du Four. Avec juste au passage une mer bine agitée au nord est de Batz partout ailleurs, mer confortable me permettant de ne plus toucher à l'éponge.....et ce jusqu'à La Rochelle.
Bien sûr l'arrivée dans le Four se fait à la mauvaise heure, mais avec un vent de 10 Kts BM peut avancer contre le courant, surtout que je me propose une tentative d'un premier envoi de ce spi assy. Pas le bon endroit car vent contre courant fort la mer est un peu pénible et j'ai l'impression de prendre un bain tout habillé sur le trampoline. Bon, l'envoi avec chaussette se passe bien. D'ailleurs cette chaussette n'est vraiment pas fameuse avec en particulier un cône d'embouchure qui pèse 1 tonne! aberrant!
Fort de ce spi c'est à 5 Kts sol que je rejoins mon Conquet, un peu trop vent arrière. Je finirai par faire un peu plus de largue pour en sortir. Par contre une nouvelle galère se prépare, avec l'affalage. En gros, j'ai bien merdouillé, tout s'est enroulé; en plus, descendant sur un cap 180-150, juste après Kermorvan pour sortir du flux du courant et du bouillon qui va avec, je me retrouve donc avançant sous GV encore correctement et la pointe Sainte Barbe arrive rapidement. Pas d'autre solution que d'affaler en vrac, avec le cône de la chaussette par dessus le tout pour ne pas que le spi ne redécolle en solo!
Entrée dans mon havre, mais je n'aurai guère le temps d'en profiter. D'abord trouver une boule, au fond près de la cale des seigneurs où BM s'échouera cette nuit, la première prise de coffre sur ces boules pleines de coquillages n'est pas la plus facile surtout que tous les autres bateaux sont amarrés cul et tête, et que je n'ai pas l'intention d'en faire autant. Et puis la cerise sur le gâteau, en allant prendre la gaffe dans le flotteur babord......que d'eau que d'eau......

Bon, fatigué après cette bonne journée la bagarre avec le spi lors de l'arrivée, la même avec la boule, je mettrai un certain temps pour démêler ce spi, puis vider la partie accessible du flotteur, c'est à dire le caisson de rangement. Dessous....c'est plein! Et moi qui m'étonnait de la ligne de flottaison si basse.....et l'impression de ne pas vraiment accélérer...Bon j'aurai un ballast de 500 l jusqu'à l'arrivée (vidé hier)

Ruiné, moral au meilleur, pourtant dans ce petit coin adoré, la nuit sera moyenne passée à réfléchir aux raisons des différents soucis.

Lendemain, il fait assez frais mais beau, départ sans trop tarder pour profiter du courant le plus possible. Le vent est de 5 Kts, je suis au largue tribord. Une fois passé Saint Mathieu, bien qu'un peu fainéant, je n'ai pas le choix que de renvoyer se spi, ce qui de plus le fera sécher...Ca me permetra de passer plus facilement le Raz de Sein, avec le courant et 5 Kts de vent. Un peu avant Penmach, le vent forcira jusque 10-12 Kts. A l'évidence, je me débrouille mal avec ce spi. Bien sûr j'ai mon ballast bine enfoncé dans l'eau, mais quand même! En fait, avec ma vivacité d'esprit, mon intelligence des choses de la mer et de l'aérodynamique, il me faudra 3 jours pour arriver à comprendre que moins de 45° du vent Arrière était une idiotie! Bon, ça c'était pour la compréhension, pour la mise en pratique de la théorie, je sens qu'il va me falloir encore du temps....D'aiileurs, comme me le disait Pym, la bande d'utilisation d'un spi assy me paraît bien faible et sans nul doute un Genaker serait beaucoup plus utile, sans parler de la facilité d'utilisation. Sans doute un cadeau de Noël....
Bon, pour revenir à la ballade, le vent s'écroule passant au Nord de l'île des Moutons, près de Concarneau; au moins, laffalage du spi se fait sans problême. Téléphone à Moluva qui me conseille de prendre une boule à l'est des îles après la pointe de Trévignon. Parfait!
Après 1/2 heure de moteur dans la parfaite pétole, ne v'la t'y pas que le vent reprend. pour 10-12 Kts du NE. C'est donc sur une mer parfaitement plate que je vois défiler les îles en questions, puis tous les petits mouilages possible jusqu'à arriver à Lorient où je mouille derrière la citadelle à 22 heure.
Nuit très pénible avec les passages incessant des bateaux moteurs de toutes sortes. Sur PDM, ce mouillage était fréquent, mais il ne réagissait pas de la même manière aux vagues de ces bateaux....
Vers 8 heure, je me décide à partir bien fatigué après cette très mauvaise nuit. Objectif: Yeu. Et malgré ma fainéantise habituelle, je suis bien obligé de l'envoyer ce spi. 8 - 10 Kts de vent, brume, moins de 5 Kts en longeant Belle Île, je passe devant Yeu à 18 heure et décide de continuer jusqu'aux Sables pour n'avoir qu'une petite journée le lendemain et pouvoir commencer à me préparer pour la reprise du travail....
Arrivée vers 22 heure aux Sables où la nuit sera bien agréable.
Et donc, plus frais et sentant le bercail, le départ des Sables au près dans 5 Kts de vent, fut bien agréable. Puis envoie du spi malgré une allure trop proche du vent (décidément, li n'est utilisable que dans un secteur de 30°!!! )

Affalé juste avant le pont, l'arrivée au ponton sera sans souci enfin!

Curieux de voir ce tout petit truc, très bas sur l'eau là où je voyais le gros PDM. Mais je l'aime bien ce petit bateau.

Merci pour ce long récit. Cà nous a fait plaisir de te lire.
Maintenant que tu es à bon port, j'espère que tu trouveras rapidement l'endroit des fuites.
As-tu une idée pour le flotteur?

a+

Pierr

Pour ce qui concerne la coque principale, cela vient de la jonction coque pont à l'évidence, et de la liaison avec les bras avant. Maintenant , savoir si ce problème existait avant l'achat ou est il dû à la balade??? Il n'y a sans doute aucun moyen de le savoir. Si aucun choc n'est annoncé, ni repéré par un expert, ce qui semble être le cas, que ce soit avant moi ou avec moi, il s'agirait d'un vieillissement "curieux" du bateau.
Le bateau étant dans les eaux intérieures hollandaises, il est possible que l'ancien proprio n'est rien noté. Le bateau est dans un tel état qu'il est difficile de l'accuser. Depuis Perros, je n'ai pas eu la moindre infiltration, la mer n'atteignant que trop peu le niveau nécessaire.

Pour ce qui concerne le flotteur, il faut savoir qu'il est divisé en un compartiment de rangement accessible par un panneau de pont dont la fermeture était manifestement "lache". Ensuite ce compartiment est séparé du reste du flotteur par une trappe vissée. Le joint de cette trappe est manquant.....Enfin l'avant du flotteur est indépendant et fermé par le même genre de trappe, mais était bien rempli également. Etait il bien fermé, le joint est il encore bon? Depuis Le Conquet, le niveau n'y est pas monté, ce qui prouverait que tout vient des accès et non des coques elle mêmes, qui d'ailleurs paraissent très bien de l'intérieur comme de l'extérieur.

J'ai acheté une pompe seringue qui a permis de rapidement vider ce gros volume d'eau.

je ne connais pas le DF, mais pour que le trampoline soit si pres de l'eau....j'imagine bien les litres d'eau à intérieur

ceci dit, ça traine pas en route ces engins avec un peu de vent

Batelier a écrit:ceci dit, ça traine pas en route ces engins avec un peu de vent

la vache tu marchais à combien sur la vidéo ???

par contre en effet t'es vraiment sur un grand hobbycat là !!!

tiens en parlant de vitesse, après le long convoyage que tu viens de réaliser, avec toutes sortes d'allures, de force de vent et d'état de mer, penses-tu que tu aurais mis plus ou moins de temps avec PDM ?

je n'ai manifestement pas eu des conditions de mer plates comme dans les pertuis.

Mais essayons quelques chiffres réalisés par un encore incompétent (j'espère pas pour trop longtemps). En effet ce genre de bateau est vraiment très sensible aux réglages, et j'ai souvent été fainéant...;

Avec 10 - 12Kts on fait du 8 Kts par 12-15 Kts on fait du 10 Kts, par 20 Kts, limite du premier ris, on fait du 12 Kts au près

Au portant, les variations sont beaucoup plus importantes et il m'est difficile de donner des vitesses fiables, le bateau passant de 7 à 15 Kts en un rien de temps juste par une différence de position du vent ou variation de réglage...

Pour donner des idées plus valables, il faut me laisser un peu de temps dans le coin.

Sur la vidéo, j'étais vers les 12 Kts en moyenne variations entre 10 et 14.

Par rapport à PDM, sur la mer rencontrée en Manche (quelle mer.....je l'avais oublié depuis le temps, en tous cas à l'Est de Blanchard), PDM aurait été au moins aussi rapide sur le près que j'ai eu, mais toujours bien plus confortable.

Dans tous les cas, mais surtout au portant, c'est un bateau réclamant beaucoup d'attention pour en tirer un bon parti; Lebrisac doit pouvoir en parler bien mieux que moi, ainsi que Pym ou l'ancien propriétaire de Triheol. J'ai beaucoup à apprendre encore dans ce domaine. Par contre, l'impression d'efforts énormes que me donnait PDM n'est plus de mise. Ici, c'est beaucoup plus décontracté et ....humide.

La barre est d'une grande précision, toujours parfaitement neutre, et d'une douceur exceptionnelle.

Ce n'est manifestement pas un bateau de course, mais sans doute un petit bateau de croisière très plaisant à l'aménagement très bien pensé même s'il fait bateau pour vieux dans son style; personnellement, ça ne me gêne pas ce coté cosy lorsque j'ai froid et suis fatigué. Je ne tiens pas forcément à avoir du design moderne sur un bateau.

clarivoile a écrit:j
Sur la vidéo, j'étais vers les 12 Kts en moyenne variations entre 10 et 14.

ah quand même !!! dans les pertuis par mer calme, et sans les ballasts liquides dans les coques ça va "envoyer sévère"

10nds déjà pour moi est un doux rêve.... faire un trajet Canet /Minorque de jour... peut être un jour avec un bon Cata...

que je vérifie, mais je pense avoir fait dans les 8 Kts de moyenne.

Et les 15 Kts sont atteints souvent et sans grande difficulté. Mais il faut apprendre à aller chercher la vitesse et abattre tout en la gardant, juste ce qu'il faut, tout un art.

clarivoile a écrit: Mais il faut apprendre à aller chercher la vitesse et abattre tout en la gardant, juste ce qu'il faut, tout un art.

tout l'art de créer et entretenir le vent apparent en effet...
mais si la barre est hyiper sensible ce doit être beaucoup plus facile qu'avec un cata de croisière aussi pointu et affuté soit il !...je sens que tu vas te régaler à en tirer la quintessence...

PS: en parlant cata de croisière ORION le CATANA 90 est de nouveau à Canet pour des réparations de cadènes qui ont explosées.....

ces monstres, ça ne m'étonne pas.

Pour ce qui est des réglages et de la barre, j'ai vraiment beaucoup à apprendre pour en tirer le meilleur parti, avant de me lancer dans quelques régates multis...

mais pour mon plaisir

jolies voiles

Ce que je trouve extraordinaire sur ces bateaux, c'est qu'on peut se mettre à l'extérieur (sur le flotteur au vent), le regarder marcher,
et voir la carène travailler dans l'eau.
Vision impossible sur un mono ou un cata.

dans un emer comme celle des pertuis, j'aimerais bien y barrer le bateau.

Merci CE pour ces récits et les jolies vidéo ..... Depuis mon petit tour sur Trihéol l'an dernier, j'en rêve de ces engins

passage de Johan le grand au bateau cet après midi. Toujours la même gentillesse, énergie et compétence.

Avant de m'aider à monter ma GV croisière, il a inspecté tout le bateau et m'a sérieusement mis le doute sur mes problèmes d'infiltrations d'eau. Il a remarqué une main courante avec un jeu important et sans joint....Pour lui cela pourrait suffire peut être....

ça serait une très bonne nouvelle, un coup de sika, un reserrage et hop !
pour avoir un pied de chandelier qui fuit (que je croyais pourtant avoir convenablement traité) je confirme que ça peut faire beaucoup d'eau dans les fonds après quelques milles un peu agités

ce serait vraiment super, et plus en rapport à l'apparence du bateau

ça pourrait expliquer l'eau dans l'habitacle mais dans la coque (babord ?) ?

Ce n'est à l'évidence qu'un problème minime de joint

clarivoile a écrit:Ce n'est à l'évidence qu'un problème minime de joint

Tout est dans l'art de le faire voila comment çà se fait
bonne fumette

Hello
Bon ca a l'air de s'arranger ?
Je le souhaite vivement en tous les cas...
Sympas les images !
A+, Lolo