je vais vous faire mediter sur une phrase d'alain gerbault

un bateau ,c'est moi qui l'ai rajouté par humour c'est pour ça que je l'ai mis entre parenthese sa phrase etait plus generale !!!

pierre a écrit:un bateau ,c'est moi qui l'ai rajouté par humour c'est pour ça que je l'ai mis entre parenthese sa phrase etait plus generale !!!

c'était bien compris comme ça

... encore faut-il s'en donner les moyens. La désintoxication n'est pas une sinécure.
C'est tellement facile de se droguer de travail ou de projets et tellement difficile de profiter de l'instant présent, de sublimer ce temps retrouvé avec nos proches, de stimuler les échanges avec ceux qui nous entourent, bref de ne pas tomber dans le jeu
Parce que ce n'est souvent pas le travail qui est en cause, mais le travailleur... en l'occurrence nous mêmes et nos limites.
Des années de conditionnement à faire ce qu'on nous dit de faire ou ce qu'on croit utile et nécessaire ça laisse des traces chez les plus épicuriens d'entre nous.
Y'a qu'à voir le nombre de retraités déprimés.
Personnellement j'ai choisi (temporairement) de travailler beaucoup pour de basses questions matérielles, mais je m'exerce à m'y comporter comme si j'étais libre et abrité de la connerie par un film invisible. Pas évident tous les jours, mais assez plaisant comme exercice.
Bien sûr, c'est plus facile pour moi que pour le type qui nettoie des bureaux ou des chiottes sous la houlette d'un biiip affublé d'un chronomètre.

Culsec a écrit:...mais je m'exerce à m'y comporter comme si j'étais libre et abrité de la connerie par un film invisible. Pas évident tous les jours, mais assez plaisant comme exercice.

Donnes-moi ta méthode Culsec. Il va m'en falloir plusieurs rouleaux, car je travaille en zône exposée

(techno-sophrologie? opium? pranayama?)

... avec le travail quand on connait son étymologie. Ca vient du latin "tripalium" qui était un instrument de torture composé de trois pals. Comment voulez-vous ensuite qu'on y trouve du plaisir? Le travail est aussi un instrument qui sert à immobiliser (privation de liberté) les grands chevaux pour les ferrer afin qu'il travaillent eux aussi. Il signifie aussi les contractions d'une femme en train d'accoucher: femme en travail, et ce n'est pas non plus une partie de plaisir.
Mal barré, je vous dis...

Eliot a écrit:

Culsec a écrit:...mais je m'exerce à m'y comporter comme si j'étais libre et abrité de la connerie par un film invisible. Pas évident tous les jours, mais assez plaisant comme exercice.

Donnes-moi ta méthode Culsec. Il va m'en falloir plusieurs rouleaux, car je travaille en zône exposée

(techno-sophrologie? opium? pranayama?)

Eh bien voici ma méthode. Quand ils m'emmerdent, je me rappelle qu'il y a à portée de main la mer, la douceur d'un vent du soir apportant les parfums du maquis (ou du varech, si on est en Bretagne), et qu'il n'y a rien de ce qu'ils peuvent dire qui empêchera l'eau de glisser le long de la coque après avoir soulevé une légère moustache à l'étrave, aussi longtemps qu'on pourra naviguer en Corse l'été - c'est à dire j'espère encore quelques siècles.
Je pense aussi à quelque plage tropicale assez loin de leur zone d'influence, où il fait bon vivre, et hop, me voilà serein et pret à affronter des moulins à vent.
Accessoirement, je commence par me rendre indispensable à leurs projets nauséabonds, en détenant quelques éléments d'information qu'ils n'ont pas pris la peine de collecter et que j'ai bien fait attention à ne documenter nulle part, et s'il le prend envie de se montrer menaçants, je leur indique qu'il se pourrait qu'ils finissent leur projet tout seul s'ils me font chier.
Evidemment c'est un peu malhonnète mais c'est indispensable à ma survie.
Par exemple, une pétasse haut placée s'est enquis récemment de la nécessité de me laisser travailler de chez moi le vendredi (condition négociée de haute lutte il y a plus de deux ans). Je n'ai même pas eu besoin de lui répondre, mes chefs s'en sont chargés
Bien sûr aussi, nous ne passerons pas nos vacances ensemble, comme dit Thierry Roland.
Et ça, c'est vraiment la certitude qui achève de me réconforter.