Envoyez la musique

Une petite dernière ......



Vous avez là ce qui ce fait de mieux en blues "sing in France"

TRINGA a écrit:Une petite dernière ......



Vous avez là ce qui ce fait de mieux en blues "sing in France"

en coutil gris avec des boutons de plastique marrons et le nom sur la poche de poitrine

C'est quand même très "agricole" comme interprétation....

Et c'est ce qu'il y a de mieux ?
Décidément, je vais continuer à écouter ma musique sur France Info.

PYM a écrit: (Jeu 16 Déc - 9)"Décidément, je vais continuer à écouter ma musique sur France Info.

Comme radio musicale, c'est le top ....

[quote="PYM

en coutil gris avec des boutons de plastique marrons et le nom sur la poche de poitrine

C'est quand même très "agricole" comme interprétation....

[/quote]

Messire juge une personne sur son apparence .... C'est vraiment nul comme comportement ....

Le blues est né dans les champs de coton .... alors, l'agricole est un compliment .... je dirai même mieux, une référence pour le blues ....

Je disais (enfin, je voulais faire comprendre que...) plutôt que, si le "talent" de cette....personne représente "ce qui se fait de mieux", il me semble préférable d'écouter la musique (l'absence de musique) sur France Info.
:winsta:

Cette "vide et eau" représente une espèce quintessence de ce qui me déplait en matière musicale :

- c'est du "live". C'est certainement très plaisant pour ceux qui sont présents, dans la chaleur et l'exaltation du voisinage aviné des aficionados envoutés, mais, à froid, la médiocre qualité des enregistrements, le dépouillement technique des performances musicales et les fioritures (rien à voir avec le Patrick éponyme) me semblent toujours décevantes. Ici c'est presque un cas d'école.

- le chantisme en anglais. J'ai du mal à comprendre ce besoin pour des français de chanter en anglais.

- la voix... Janis Joplin, elle avait une voix. Peut être que la gauloise et le rouquin sont moins efficace que ce que prenait la défunte.

- quand à l'œuvre elle même...

Non, vraiment, France Info


Un petit détail post scriptum :
Lorsque je parlais de coutil, je ne faisais aucune référence à son apparence (appâts rances, certes, mais ce n'était pas mon sujet). Je faisais juste allusion à son interprétation que je trouve agricole, les vêtements de travail en coutil étant, comme tu le soulignes, un des signes distinctifs de cette corporation.

En ce qui concerne le blues, c'est en effet une conséquence de l'agriculture cotonnière. Et ce blues là est de qualité. Le blouse de cette dame, vraisemblablement produit de la culture maraichère, me parait moins "convaincante".

Arrête de prendre les gens pour des imbéciles, j'avais "farpaitement" compris le "france info"

Ceci dit, tu pourrais simplement dire que tu trouves mauvaise la qualité technique de ce genre de vidéo et que tu n'apprécie pas cette musique là .... mais tu ne peux t'empêcher de porter des jugements de valeur sur les gens ..... C'est assez petit comme comportement ....

Tu fais par exemple de drôles de supputations sur l'état du public qui va dans les salles de concert provinciales .... C'est peut être ton état à toi, ou l'état normal d'un habitant de la capitale ....



Tu es tellement sur de tes analyses, que vu de l'extérieur du périf .... c' est totalement ridicule,.....

TRINGA (Jeu 16 Déc - 10:43) a écrit:...vu de l'extérieur du périf .... c' est totalement ridicule,.....

... aucune vie n'est possible outre prériph.
Es-tu humain ? En ces mondes incertains comment fais-tu pour survivre ?

Sur un plan sémantique, je n'ai émis aucun jugement de valeur, tout au plus un avis.
Si je réfute le fait de porter des jugements de valeur sur "les gens" comme tu le dis, je revendique, par contre, celui d'avoir une opinion. Quiconque prétendrait agir autrement serait en flagrant délit de mensonge.
Je crains que la finesse de la différence entre les deux propositions puisse être finalement réduite à sa propre adhésion à l'évaluation.
C'est ainsi que l'évaluation qui serait un avis mesuré si il est consensuel deviendrait naturellement un jugement de valeur si il n'est pas partagé par la pensée commune.

Pour te faire plaisir, je t'accorde que la qualité de la vidéo est médiocre. Accorde moi que ce n'est pas mon propos et que, à aucun moment, j'ai évoqué ce détail.

Pour simplifier nos échange, retient que je n'apprécie pas les versions live qui m'ont toujours semblé très en deçà des version travaillées.

PYM (Jeu 16 Déc - 12:02) a écrit:

Pour simplifier nos échange, retient que je n'apprécie pas les versions live qui m'ont toujours semblé très en deçà des version travaillées.

Alors là je ne suis pas du tout d'accord avec ta vision des choses .
Comment peux tu juger que le direct soit d'un mauvais son alors que lorsque on va au concert c'est bien pour écouter l'œuvre dans son jus .
La différence entre un direct et arrangement ?
En direct (live si tu veux ) les notes sortent tel quel .
En enregistrement tout est arrangé ( travaillé ) donc trafiqué ce n'est plus du pur jus .

L'inconvénient lors des enregistrement en concert est l'apparition du bruit du public .
C' est çà le problème .

PYM (Jeu 16 Déc 2010 - 12:02) a écrit:
Pour simplifier nos échange, retient que je n'apprécie pas les versions live qui m'ont toujours semblé très en deçà des version travaillées.

Le vrai métier de musicien est de se produire en public. Si le concert apporte moins d'émotion que l'écoute du CD, c'est que l'artiste n'en est pas un.
Pour comparer avec la peinture, comme je n'ai pas les moyens, je préfère une belle reproduction d'un Monnet qu'une carte postale de l'église de Vétheuil.

L'un des meilleurs "live" que je conaisse :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

quelle difference entre un CD de Sanseverino (par ex) et un concert du même...

dans le 1er cas, c'est plat....comme un CD et dans le second, c'est le feu à la baraque (même si on ne comprend pas toutes les paroles - contrairement au CD ou le son est pris , repris etc jusqu'à ce que cela plaise à l'ingénieur du son)

Pas de méprise.
Les bandes « live », même avec le Voyageur, sont souvent d’effroyables saucisses où les « pains » succèdent aux extinctions de micros, quand ce n’est pas de voix.
La post-production sur les rushes des concerts est énormissime, et les séquences parfois entièrement rejouées note à note. Au chaud, dans un gros studio.
Un bon mixage de derrière la table, un bon master et hop, je t’emballe le tout dans une pochette avec de belles photos de la prestation (elles aussi retouchées).

Parfois, le "live" en disque est meilleur que le "live" tout court. Parce que s'en est pas.

Chomtranquil a écrit:...La différence entre un direct et arrangement ?
En direct (live si tu veux ) les notes sortent tel quel .
En enregistrement tout est arrangé ( travaillé ) donc trafiqué ce n'est plus du pur jus ...

Reformulation :
La différence entre un direct et arrangement ?
En direct (live si tu veux ) les notes sortent tel quel .
En enregistrement tout est arrangé donc amélioré ce n'est plus du brut d'extraction, c'est réellement travaillé.

Ré si dive a écrit:Le vrai métier de musicien est de se produire en public...

J'ai du mal à faire côtoyer le mot "métier" et le mot artiste en général et musicien en particulier, mais bon.

En revanche, je conteste formellement ton affirmation.
La seule fonction d'un musicien c'est de jouer de la musique.
C'est très précisément parce que la notion de représentation vient perturber la réalisation de cette fonction que le fait de se produire en public dégrade à mes yeux l'expression du musicien.

Batelier a écrit:quelle difference entre un CD de Sanseverino (par ex) et un concert du même...

Effectivement, pour celui là : aucune.
Je trouve ça aussi convenu/produit/plat/bof dans un cas que dans l'autre.

Eliot a écrit:Pas de méprise.
Les bandes « live », même avec le Voyageur, sont souvent d’effroyables saucisses où les « pains » succèdent aux extinctions de micros, quand ce n’est pas de voix.
La post-production sur les rushes des concerts est énormissime, et les séquences parfois entièrement rejouées note à note. Au chaud, dans un gros studio.
Un bon mixage de derrière la table, un bon master et hop, je t’emballe le tout dans une pochette avec de belles photos de la prestation (elles aussi retouchées).

Parfois, le "live" en disque est meilleur que le "live" tout court. Parce que s'en est pas.

CQFD
Je ne te le fais pas dire.

Je viens de tenter une expérience.
Je viens de réécouter la version studio de "Woody and Dutch on the Slow Train to Peking " de Rickie Lee Jones.
Un grand pied.
J'ai cherché sur Utuyeau des vîts d'HéO de la chose.
Deux lives dans la droite ligne de ce que je décrivais plus haut : plus de rythme (en particulier une perte totale de l'évocation rythmique du train pour pékin) des fioritures confinant à la dissonance (oui, c'est un style quand c'est l'esprit de l'œuvre mais c'est une trahison dans le cas contraire).

En ce qui me concerne, le "fait main" est signe de mal fait (en sûreté de fonctionnement une opération manuelle c'est 2% d'erreur, un opération machine, c'est de l'ordre de 0,01%, une fiabilité de µproc. c'est 0,00001 dysfonctionnement sur 10 ans).

Un musicien n'est pas déchu lorsqu'il tricote note à note, mesure par mesure son œuvre (tiens Crimsom king par exemple...).

Désolé, mais pour moi la musique est un moyen d'expression du musicien qu'il peut arriver que des oreilles partagent, en aucun cas un spectacle.

Désolé.

Il arrive parfois, qu’une séquence de directe, soit bonne sans rafistolage. C’est même souvent le cas, lorsque la prise de son s’est fait dans un endroit fait pour ça. Ainsi, de petites salles ont un son naturellement coloré pour des performances musicales avec du public. A contrario, les « lives » dans les stades ou les patinoires, me font bien rigoler si l’on considère que ce sont des lives. Toutes préférences musicales mises à part.

J’ajoute une précision sur la notion de « l’arrangement ». Musicalement, l’arrangement fait partie de la composition et non de l’enregistrement.
Voici une séquence d’arrangement et prise de son en studio


Chaque partie musicale est écrite.

Voici la même séquence d’arrangement en public. Il y a moins de musiciens bien sûr, mais les arrangements sont « presque » les mêmes si l’on considère la partition (Gadloo, si tu nous regardes).
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ça poutre non ? (comme dirait l’admirable)

Eliot (Jeu 16 Déc - 15:19) a écrit:...Chaque partie musicale est écrite.

On ne sera pas obligé de l'écouter, on pourra toujours la lire...

PYM (Jeu 16 Déc - 15:27) a écrit:
On ne sera pas obligé de l'écouter, on pourra toujours la lire...

PYM tu as une vue que ton avatar ne laisse pas deviner

C'est mon côté bûcheron.

PYM (Jeu 16 Déc 2010 - 14:24) a écrit:
Désolé.

Vraiment pas de quoi être désolé.

Jouer en public et enregistrer sont deux exercices bien différents, un peu comme le théatre et le cinéma.

En studio, tu peux mettre une journée à enregistrer un morceau, s’arrêter, réécrire un peu, travailler sur la balance, sur le son, faire des essais, chercher ce qu’on pense être la perfection pour telle musique.
Et je ne parle pas des bandes trafiquées où tu vas prélever sur une prise un passage pour insérer dans une autre. C’est une autre affaire.
Du p'tit commerce des grandes majors.
Juste le fait de jouer parfois de manière un peu différente x fois le même morceau et choisir la meilleure version.
Ca peut considérablement évoluer en studio.

En général on peut faire un coup de génie en studio et une merde en salle.
Mais j’ai fait aussi, modestement, des merdes en studio et des belles choses en salle grâce à la présence du public.

Jouer en direct, c’est une autre affaire. Et c’est grisant pour le musicien.
Ca prend les tripes. Si ce soir-là tu es honnête et en grande forme, alors tu donnes tout
et il y a une dimension supplémentaire qui peut se mettre en place dans le travail d’ensemble.

Côté musicien :
Pas d’erreur permise mais il faut aussi savoir compter avec le matériel son qui est sur place ou le personnel qui le gère ou l’acoustique du lieu.
Jouer dans un gymnase ou dans le salon feutré d'un grand hôtel, c'est pas pareil.
De plus l’acoustique change : quand tu arrives pour la balance et les répétitions et que la salle est vide c’est autre chose que quand elle est pleine du public.
Pas le même son.
Il faut réajuster dès le début du spectacle. Surtout les retours (ce que le musicien entend des autres musiciens).
Du coup, tu programmes en premier un morceau qui va être un peu sacrifié pour cet étalonnage.
Et puis en jouant tu peux avoir une idée qui sera comprise ou pas des autres musiciens puis suivie ou pas.
Le meilleur comme le pire.

Côté public :
Des musiciens qui m’ont exalté sur un disque m’ont souvent déçu en public (j’aime pas le mot concert un peu prétentieux)
parce qu’ils ne « jouaient » pas. (je parle de jazz).
Ca manquait de conviction et de volontarisme.
Ils assuraient le cachet. Rien de plus.

Mais j’ai découvert des « systèmes » musicaux grâce à des passages en salle qui m’ont précipité vers les disques.
Dans les années 80, comme j’animais une émission de jazz, je pouvais circuler dans tous les clubs selon mon bon gré.
Ca m’a permis de découvrir beaucoup de musiciens.
Des fois, juste un set par salle et je faisais 3 salles. Ma soirée était remplie.
D’une manière générale, quand un musicien est très bon sur scène, inventif et persuasif, qu’il y met ses tripes, il l’est également sur ses disques.
Mais après sur le disque, parfois tu sens qu’il manque la chaleur du public.
La manière dont tu as découvert un musicien (salle ou disque) aura une incidence sur ta manière de l'écouter. (voir plus bas le cas Bobby Mac Ferrin)

J’ai de nombreux disques enregistrés en public et je dois dire que sentir le public en écoutant le disque, c’est magique.
Le public est presque un instrument à part entière et les bons musiciens savent s’en servir, en jouer.
Tu n’imagines pas certains morceaux, après un solo, sans les applaudissements et les sifflets.

Un exemple parmi 1000, c’est Al Jarreau.
C'est le musicien type pour jouer dans des très grandes salles.
J’ai presque tous ses disques. Une partie d’entre eux sont en public. Et j'ai les morceaux en studio.
Eh bah, y a de nombreux morceaux que je préfère de loin quand il les chante en public alors qu’ils n’ont pas la perfection du studio.
Le disque restitue à merveille la dimension de la salle et l’enthousiasme du musicien qui maîtrise parfaitement la salle.
Stevie Wonder, c’est le contraire. Une merde en public mais je le vénère en studio.

Un autre exemple : fin des années 80, je vais voir Miles Davis au Palais Omnisport de Bercy.
8 000, 9 000, 12 000 personnes ?

J'étais dans les premiers rangs.
Première partie du spectacle : arrive un mec tout seul sur scène devant cette salle immense.
Je ne le connaissais pas. Même de nom. Bobby Mac Ferrin.
Il est seul sur scène comme le savent ceux qui connaissent.
Un son parfait, mais c'est un style assez variété pour un public jazz.
Dès les premières notes, ovation unanime. Deux rappels à la fin d'un public qui était venu pour Miles.
Une très grande découverte pour moi.
Et je ne l'aime qu'en public.

Un bon musicien sur scène, c’est comme un équilibriste sans filet et il doit s'accaparer le public.

...d'autant que ce que tu dis est très loin de contredire ce que je ressens (et c'est un euphémisme).

Je suis très loin d'avoir eu ton expérience et, comme tu le sais, O'l'Jarret (tu vois, je me mets aux contrepèteries) comme Miles Davis sont loin d'être ma tasse de thé, cependant, tu reflètes parfaitement ce que je ressens lorsque tu dis :

Gad' a écrit:...Jouer en direct, c’est une autre affaire. Et c’est grisant pour le musicien.
Ca prend les tripes. Si ce soir-là tu es honnête, alors tu donnes tout et il y a une dimension supplémentaire qui peut se mettre en place dans le travail d’ensemble...

PYM, je crois que tu est resté l'oreille trop près des moteurs d'automobiles.

Eliot (Jeu 16 Déc - 16:25) a écrit:PYM, je crois que tu est resté l'oreille trop près des moteurs d'automobiles.

C'est vrai que je suis plus sensible au manichéisme scandé du heavy métal ou au hard rock qu'aux subtilités langourotortueuses des lascivité jazistiques.

En quelque sorte. (Talon, Achille)

Ceux là, en mer un peu formée, tout seul zikadonf la tronche dans les embruns